Sauver Mumia Abu Jamal

Publié le par étudiant coco

    Journaliste noir américain, Mumia Abu-Jamal a été condamné à mort en 1982 à l’issue d’un procès truqué. Accusé du meurtre d’un policier, il a toujours crié son innocence. Il est aujourd’hui l’une des figures emblématiques du combat pour l’abolition universelle de la peine capitale. D’un continent à l’autre, sa situation suscite une mobilisation continue depuis une quinzaine d’année.

    Depuis plus d’un quart de siècle, Mumia Abu-Jamal, condamné à la peine capitale au terme d’un procès raciste, expéditif et dont l’iniquité est internationalement reconnue, vit dans l’enfer du couloir de la mort d’une prison de Pennsylvanie.

    Depuis plus d’un quart de siècle, la justice états-unienne fait obstacle à la manifestation de la vérité en refusant de prendre en compte les très nombreux faits et témoignages qui le disculpent.

    Depuis plus d’un quart de siècle, Mumia est ainsi privé de son droit élémentaire, légal et constitutionnel à défendre son innocence. Les autorités politiques de Pennsylvanie n’ont toujours pas renoncé à assassiner cet homme, qui n’a commis d’autre crime que de défendre la cause des plus pauvres et des opprimés, de dénoncer le racisme institutionnel et le crime d’État qu’est la peine de mort, aux États-Unis et partout dans le monde où ce châtiment inhumain est toujours en vigueur.

    Mumia Abu-Jamal ne doit la vie qu’à la mobilisation internationale. Par deux fois, en 1995 et 1999, il fut l’objet d’une ordonnance d’exécution, mais la puissance de la protestation empêcha l’irréparable.

    L’espoir d’un nouveau procès.

    La Cour d’Appel fédérale du troisième circuit a en effet donné une suite favorable aux recours de la défense de Mumia, en acceptant d’examiner les requêtes portant sur les droits bafoués de l’accusé, le choix des jurés et la légalité des procédures. Cette décision de la Cour ne préjuge bien évidemment pas de sa position finale. Elle constitue néanmoins une évolution positive de l’écoute des arguments développés par la défense. Ce que la Cour accepte d’examiner est fondamental dans la mesure où les requêtes mettent en cause le fait que Mumia n’a pas bénéficié d’un procès équitable et que ses droits constitutionnels ont été bafoués.

http://www.mumiabujamal.net/

Publié dans International

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